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13 avril 2012 5 13 /04 /avril /2012 20:44

Nous sommes dans la culture de l'identification. Lorsque je proclame que je suis catholique, communiste, anarchiste, en fait peu importe l'idée, je cherche à m'identifier à quelque chose de plus grand que moi qui me donnera une certaine sécurité, un confort passager. Passager et combien éphémère car en me coupant de la sorte de tous ceux qui ne font pas partie de mon identification (encore une fois peu importe laquelle ou lesquelles) je devrai défendre, tôt ou tard, cette idée que je me fais de moi-même. Le conflit pointera son nez sans l'ombre d'un doute, petit ou grand.

 

Que se passe-t-il lorsque je suis à la recherche de cette sécurité? En fait le centre de mes préoccupations reste...moi-même et ce désir de sécurité. Je me satisfais à travers une cause avec laquelle je me serai identifiée, cause que j'estime d'ordre supérieur.

 

À l'intérieur même de la cause choisie (ou des causes) il y aura divergence d'interprétation (comme on peut le constater dans la vie de tous les jours!) et encore une fois conflit. L'entente totale et constante est chose rarissime voire impossible...On peut se référer à l'Histoire pour vérifier mes dires.

 

Comment, à ce moment-là, puis-je coopérer avec qui que ce soit si je suis, tout comme l'autre, mon principal objet de préoccupation? Je me soucis de moi-même de façon prioritaire, je ne peux donc partager avec l'autre de manière tout-à-fait sincère et constante. Pour contourner ce fait, nous nous identifions à des idéologies avec le (parfois) mince espoir de susciter la coopération. Cela ne dure jamais. Nous travaillons réellement ensemble et coopérons quand cela nous chante.

 

Il arrive parfois, pour une période donnée, que nous puissions travailler sur une même idée, dans un même mouvement idéologique. Il y a parfois concordance d'idées, identification commune (une nation par exemple) qui sera amenée à être défendue au nom de la sécurité collective. Si cette notion est menacée, je suis perdu, insécure et me voilà en colère contre toute personne qui s'y attaquera.

 

C'est notre mode de vie même qui est facteur de séparation. Oui une révolution est nécessaire mais si elle est une fois de plus soumise à une idéologie elle restera qu'une autre forme de statu quo.

 

 

 

 

 

 

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Published by Yannick Rieu - dans Culture