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2 avril 2015 4 02 /04 /avril /2015 13:20

On peut avoir le désespoir tonique, être un tant soit peu lucide sans pour autant verser dans le pessimisme. Le chant des optimistes sonne faux. L'avenir c'est maintenant et maintenant résonne (raisonne?) un peu comme un glas. C'est à pleurer. Je préfère, et de loin, constater et m'esclaffer.

Auras-tu bien compris que les dés sont pipés?

Flamboyant tissus d'or dénommé liberté

Dans lequel tu te drapes pour aller voter

Ne sert qu'à te faire croire bon citoyen

Allons, Oyez! Le monde sait bien qu'il n'en est rien!

Quand auras-tu compris que les dés sont jetés?

Que les temps de l'insoumission sont surranés

Qu"il ne reste plus qu'à tracer une croix

Vis-à-vis celui qui te représentera

Qu'à partir de là ton droit se limitera

À le voir valser entre publique et privé

Auras-tu bien entendu ce vieux Guévara?

Il faut beaucoup plus qu'un frisson ou qu'un émoi

De la coupe aux lèvres, pour qu'un rêve se lève

Mais un peu plus de cran, de sang et de sève

Tu seras sans aucun doute devenu sourd

Aveugle, aphone, les membres bien trop gourds

Hagard, anxieux, calé dans ton divin divan

Tu vérifies si par hasard à la télé

Ne resterait pas un morceau de vérité

Bien sûr indignation, liberté d'expression

Réunion, colère, courroux, manifestation

Chez les bonnes gens on nous regarde allant

Car il va de soi que foi et résolution

Sont devenues bonnes sources de distraction

Mon cher casse-bonbon, bouffeur de révolutions

Censeur sans peur car opposé aux vils menteurs

Pouvoir parler mais seulement du bon côté

Du bord du très bien et du tout ce qui est bon

Tu es bien gentil de leur faire cette fleur

Mais dis-moi pour toi, c'est quoi la vraie liberté?

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Published by Yannick Rieu - dans Culture