19 avril 2017
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17:57
J'ai lu quelques papiers qui annonçaient un 2ème tour Fillon-LePen. Ce ne sont que des sondages, des pronostics. Ça vaut ce que ça vaut.
LePen-Fillon?
Non mais ça va pas?
Le peuple!
T'es con
Aveugle
Ou quoi?
T'aimes pas Melenchon?
C'est ça?
Passe mal à la télé ?
Trop grognon ?
Trop cultivé ?
Pas assez mignon ?
Trop vieux ?
Athée !
Pas assez ci
Trop de ça
C'est pas le Messie
Mais mieux
Quand même!
Que Fillon-LePen!
"Nouveau Chavez français!"
"Un nouveau Cuba!"
T'écoutes trop les médias
Tu lis trop
Certains journaux
L'Express? Le Figaro?
T'es vraiment con
Quand tu t'y mets.
LePen-Fillon
T'es bête ou quoi?
Là, c'est toi
Qui va te faire tailler
Un costume
Tu vas y goûter
Prendre des prunes
Comme de coutume
Dans ta bonne poire
Te faire tailler un costard
Après? il sera trop tard...
Quel choix!
Droite ou extrême-droite
Riches voies...
On aura compris!
Plus de gauche caviar
Assez de gauche libérale
Le sociétal
T'en a marre
Faut quand même être abruti
Que ça chauffe
Malheureux!
Être de drôles de démocrates
Voter pour ceux
Qui te mettront en boîte!
Te souhaite un bon quinquennat
Avec ou Fillon ou LePen
Tu me pardonneras mes éclats
Mais tu me fais beaucoup de peine
Published by Yannick Rieu
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Culture
18 avril 2017
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17:49
Vous entrez chez le prochain pour fuir devant vous-mêmes et de cela vous voudriez faire une vertu : mais je pénètre votre « désintéressement ».
"Ainsi parlait Zarathoustra" F. Nietzsche
Amant de l'exotisme
De l'érotisme des confins
Tu te détestes.
Euphémisme!
D'un pas leste
Mais certain
Un zeste d'émotion
Un geste de négation
Tu ignores
Que tu adores
Ce que tu n'es pas
Tu restes
Sur le pas de ta porte
En quelque sorte
Sur le pas
De toi
Le replis sur l'autre...
Comment pourquoi?
Tu te vautres
Dans le déni narquois?
Cela te tuera!
L'ouverture à soi...
Comment pourquoi?
Tu ne comprends pas?
Pour toi cela n'a de sens
Que de soi la connaissance?
Mais dis-moi
Qui va vers l'autre
Si tu n'existes pas?
Les racines ont des ailes.
Sous l'étreinte de la mémoire
Elles donnent la part belle
Aux souffles de l'histoire.
Mordre dans le sel
De ce pays étranger
Fatigué, éreinté, usé
Par ses vagues dérisoires
Pourtant empreintes
De gravité
Changer de paysage
Non pas d'idées
Rester bien sage
À regarder béât
Un autre visage
Le panorama
Sans bouger
Published by Yannick Rieu
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Culture
16 avril 2017
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13:43
Bientôt en France
Un nouveau président
Un nouveau chef qui s'avance
Plein d'entrain et de plans
Pourquoi mais pourquoi donc
Que le diable m'emporte si je me trompe
Si je me fais des illusions
Pourquoi suis-je donc persuadé
En espérant être loin de la vérité
Que ce nouveau-ci s'appellera Macron?
Cet ancien nouveau jeune
Belle gueule de golden
Quelque chose de Vian
Dans l'allure
Sans le jazz
Beaucoup de vent
De parlure
Sans extase
Insipide, indifférent
Intelligent et branque
De la finance
Ancien de la banque
Les deux pieds
Dans cette fange
À tous les râteliers
De l'espérance
À la fois
Tout
Et n'importe quoi
C'est bien lui
Filou
Qui a dit
"Il n'y a pas de culture française"
Ma foi
Cet homme ne manque pas d'aise!
Quelconque et sans danger
Un soupçon traitre
À n'en peu douter
Pour ses amis nos maitres
Il fera
L'avenir le dira
Élu et sans élan
Un autre président?
Conformisme de la rebellion
Le ronron mortel de l’indignation
Fond de commerce jubilatoire
Cherchant dans les fonds de tiroirs
À remplir les creux de nos saisons
On éructe et clame
Exulte, rejète
À se fendre l'âme
Replète et satisfaite
Des échos de sa propre voix
Extase de l'esprit déchu
Qui l'eut cru!
Collant pourtant
À une nouvelle doxa
Ne prenant plus le temps
Comme éjaculation précoce
Le soir de noces
De leur gosier, des bruits articulés
En forme de croix
Des sons appropriés se déploient
Sans que le cerveau ne soit impliqué
Published by Yannick Rieu
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Culture
11 avril 2017
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17:49
Quand la vérité n'est pas libre, la liberté n'est pas vraie.
J. Prévert
Comme la rose
Sa prose
Sous la fleur
Portait des épines
Écorchant parfois
L'amour propre
De ceux qui en croquent
Les consciences torves
Les regards borgnes
Laissant pantois
Les compteurs à zéro
Les riches cloportes
Les curés un peu trop...
Philanthropes
La férocité
Sourire aux lèvres
Le bon point
La bonne grève
Casquette vissée
Cigarette et sourire en coin
Lever le poing
Élever la voix
Sans hurler
Sans gueuler
Indiquer une voie
Sans jamais rêver
De triompher
Qu'il est grand!
Méticuleux orfèvre
Jonglant et maniant
Le verbe qui claque
Qu'il est bien!
Qu"il est haut!
Qu'il est bon!
Le fouet qui oint
La poésie qui frappe
Les cerveaux
Avec précision
Attaché à son pays
À sa langue et son esprit
À la fraternité
À l'égalité
Aux peuples, aux ouvriers
Aux mal-aimés, aux délaissés
Aux petits
Aux perdants oubliés
Sans-dents
À ces ceux sortis du nid
Dont un certain progrès
Les rayant d'un trait
Les raillant sans arrêt
Progrès condescendant
Ne leur offrant
Finalement
Que peu d'attraits
Ce cher Prévert
S'il s'en cogne
De notre époque!
S'il s'en moque!
Et sans doute
Un peu pervers
Sans vergogne
Par un quelconque cuistre
Se fera traiter
À n'en pas douter
De populiste!
Published by Yannick Rieu
-
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Culture
20 février 2017
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02:25
On peut dire de Voltaire qu'il est anti-esclavagiste comme on peut sans doute affirmer que Trump est démocrate. Ces deux affirmations sont véridiques. Hélas, quand nous avons dit cela nous n'avons pas dit grand chose. On pourrait tout aussi bien qualifier Trump d'anti-esclavagiste (jusqu'à preuve du contraire...) et Voltaire de démocrate, même si ce dernier avait, c'est le moins qu'on puisse dire, une conception, disons jacobine ou si vous voulez bourgeoise de la démocratie.
On connait assez peu sa philosophie sociale et politique. Voltaire écrit dans son Essai sur les Moeurs et l'Esprit des Nations cette chose accablante: "un pays bien organisé est celui où le petit nombre fait travailler le grand nombre, est nourrit par lui et le gouverne". Une vision d'une société légèrement élitiste vous en conviendrez. La constituante, où l'ombre de Voltaire planait sans aucun doute, stipulait, proposition faite par l'abbé Sieyès, que les citoyens se partageraient en deux catégories: les passifs et les actifs. Vous avez deviné que les passifs-les pauvres, ceux qui ne pouvaient payer d'impôts - n'avaient pas le droit de vote et que les actifs - les riches - avaient droit de vote. "Démocratie représentative"? Représentative de qui? On peut penser, sans être cynique, que cette conception de la démocratie a du traverser la tête de quelques dirigeants lors du Brexit ou encore lors du référendum de 2005 en France où le peuple a rejeté en masse l'idée d'une constitution pour l'Europe...et qui se l'ai fait imposé quelques années plus tard!
Henri Guillemin reprenant les mots de Robespierre, nous donne un résumé de la philosophie sociale de Voltaire: "Une philosophie pratique réduisant l'égoïsme en système, qui considère la société comme une guerre de ruses, le succès comme la règle du juste et de l'injuste, le monde comme le patrimoine des fripons". Un résumé légitime selon Guillemin.
N'est-ce pas là une philosophie que nous ne connaissons que trop bien? J'allais écrire "trumpienne"! Et pas que!
Je pourrais écrire les "bons coups" de Voltaire mais ceux-là nous les connaissons très bien: ses combats pour la liberté d'expression (quoique ses déboires avec Rousseau, ses filouteries à son encontre et bien d'autres choses pourraient nous faire douter de sa totale honnêteté dans ce domaine-voir la video de Guillemin à ce sujet), son anti-christianisme, son anti-esclavagisme notoire (?) même s'il écrit dans son Essais sur les Moeurs et l'Esprit des Nations (Tome 8, page 187) : « Nous n’achetons des esclaves domestiques que chez les Nègres ; on nous reproche ce commerce. Un peuple qui trafique de ses enfants est encore plus condamnable que l’acheteur. Ce négoce démontre notre supériorité ; celui qui se donne un maître était né pour en avoir. ».
Contradictions? Homme d'affaire avisé? Sans doute un peu des deux.
Diaboliser ou sanctifier revient au même: nous nous éloignons de la vérité. Comme le dit si bien René Pomeau, grand spécialiste de Voltaire, dans son livre (en cinq volumes!) "Voltaire et son Temps", "Rien de plus facile que d'accabler Voltaire en dissimulant ce qui gêne". Et les choses qui gênent chez Voltaire sont pléthores.
Il suffit juste de s'y intéresser un peu. Un tout petit peu.
On pourra lire une biographie "positive" de Voltaire, ou scolaire, malgré tout riche et intéressante, écrite par Jean Orieux aux Éditions Flammarion.
Pas le temps de lire? Quelques liens pour en savoir plus et mieux.
https://youtu.be/21wbMNUzHzw
https://youtu.be/WWx_svVlI9o
https://youtu.be/sicSOROTNEc
Published by Yannick Rieu
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Culture
6 février 2017
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20:28
"Quelque mal que puissent faire les méchants, le mal que font les gens de bien est le pire des maux"
Tiré de "Ainsi Parlait Zarathoustra" de Nietzsche
Un regard sur l'histoire, sur ceux qui ont vécu en d'autres temps, de notre position où, parait-il, nous serions ce point culminant d'une suite de progrès au cours des âges, âges bien sombres, sentant le souffre, pestilentiels pour nos narines si pures et sensibles, insupportables âges où le mal coexistait avec le bien, où tout n'était pas passé par le filtre des droits de l'homme, justifiant en son nom, ceci dit en passant, bon nombre d'injustices et d'horreurs sous le couvert d'interventions humanitaires. Ce regard d'aujourd'hui, supposé infaillible et irréprochable, hystérique mais dégagé de toute infamie (?), sur celui d'hier me parait bien délicat.
Ainsi armé, au nom du Bien, sans vergogne, la tête haute, on juge et condamne tout ce qui n'entre pas dans le nouveau catéchisme néo-moraliste de notre temps. C'est avec férocité que la "moraline" est injecté à l'instar de ces oies qu'on gave pour donner le foie gras, sauf qu'ici, on vise à se parer d'une bonne conscience, à se dire combien ces temps obscurs ne reviendront plus, que nous sommes enfin sortis de l'histoire et de ses turpitudes. Nous sommes propres, lavés, plus blancs que blancs, "brainwashés"?, donc aptes à poser notre regard et surtout notre jugement qui disqualifie en tout ou en partie bon nombre de penseurs, de philosophes, de musiciens, d'écrivains, en les résumant à leur part d'ombre.
Voltaire? Furtwängler? Celine? Beethoven? Heidegger? Diderot? Rousseau? (ce ne sont que quelques exemples...) Machos, anti-sémites, anti-féministes, esclavagistes, fascistes, racistes...Ils ont tous fait ou écrit et probablement pensé ces choses qui, aujourd'hui, seraient passibles de mise à l'index, de poursuites judiciaires, de prison. Et alors? Faudra-t-il refaire le procès de tous ces gens? et les milliers d'autres? En quel honneur? de quel droit? Sommes-nous à ce point imbus de nous-mêmes? Narcissiques! Notre époque voudrait-elle régler son compte au passé? L'effacer ou à tout le moins le rendre lisible, présentable, sans anfractuosités, plat, droit, blanc, lessivé!
"L"exigence de Bien sans compromis, sans compromissions, sans arrangements, entraîne que le Mal qu'on prétend expulser vient illico loger dans le Bien expulseur, où il devient irrepérable puisqu'il se met alors à parler dans le langage et avec la voix de ce qu'il squatte. Et c'est ainsi que le mensonge et la haine se mettent à exiger la justice et l'amour, et apportent une énergie féroce à les faire triompher le plus férocement possible. Cela se vérifie tous les jours, et dans les domaines les plus variés." P. Muray
Le problème, à mon sens, porte sur la férocité avec laquelle les "gens de Bien" avancent. Leur jugement et leur prétention à revoir (et refaire parfois) l'histoire avec leurs yeux d'hommes et de femmes d'aujourd'hui n'a aucun sens. On peu certes observer les contradictions qui existent chez tous les êtres humains, on peut s'en indigner ou s'en réjouir, c'est selon, mais une chose insupportable à mes yeux, c'est cette incroyable bigoterie, cette complaisance teinté d'arrogance dissimulée et pour tout dire cette tartuferie qui semble animer ces grenouilles de bénitiers de la bien-pensance.
Chesterton disait que dans les moments de grand trouble, il n'y a pas que les vices qui se libèrent, vont à l'aventure et font des ravages : "Les vertus sont aussi libérés et elles errent, plus farouches encore, et elles font des ravages plus terribles encore."
Published by Yannick Rieu
26 janvier 2017
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03:25
Alors
La mort
Tu veux qu'on se tutoie?
La mort, la mort...
On en fait tout un plat
Alors que moi
Je la vois
Rire aux éclats!
Parfois...
Ô comme ils sont fatigants
Ces intrigants
Tous ces savants
Ennuyants barbants
Qui vous expliquent le monde
Le pourquoi et le comment
Pourquoi Trump est immonde
Comment sauver la planète
Pourquoi il faut que ça s'arrête
Avant que tout ne pète
Que la pollution c'est pas bon
Qu'il fallait être Charlie
Quand on te l'a dit
Le temps d'un instant
Juste au bon moment
Parce que ca fait bien
Honnête citoyen
Éco-responsable
Consommateur averti
La tête dans le sable
Pour le développement durable
Parce que c'est profitable
Et c'est pas n'importe qui
C'est le gouvernement
Qui le dit
Ils psittacisent
Des idées molles
De drôles d'idées
Des idées assises
Qu'on leurs a soufflé
À l'école
Ces éternels touristes
Handicapés du sentir
Toujours en piste
Cultivés et ivres
De livres
Ne savent plus regarder
Une étoile se lever
Un nuage passer
Ne savent plus compter
Le temps des saisons
Celui des moissons
Des semences et du don
Ne savent plus goûter
La terre sous leurs pieds
Humer
Le vin tiré
Ecouter
Ils traversent la vie
En zombies
Pratiquent le yoga
Le stretching et la méditation
Le jogging et la génuflexion
Et toutes ces choses-là
Qui sont si bonnes
Pour leur personne
Ils sont déplaisants et dérisoires
Méprisants et rasoirs
Tellement loin porte leur regard
Que s'il pouvait faire le tour de la terre
Ils ne verraient encore et toujours que leur derrière
Le silence est un mensonge
Dans bien des cas
Quand on y songe
Le silence est un mensonge
Bien délicat
Oui mais...
Vingt six mille cent soixante et onze bombes
Vingt six mille cent soixante et onze tombes
Que ce si cher et acclamé
Barak!
En une année
Aura creusé
La claque!
Alléluia!
Trois bombes par heure
Obama!
Pacificateur
Prix Nobel de la paix
Alors qu'il n'avait pas encore
Largué ce si cher trésor
Lui qui n'avait encore
Rien fait
Before
À la plume d'or
Sur ses arrêts de mort
Avec élégance
Signa
Vingt six mille cent soixante et onze fois
Avec éloquence
Annonça
Avec prestance
lança
Dans un silence béat
Sous le charme
Aidé de médias
Foules aphones
Armes
Missiles et drones
Jeune et beau
Grand et noir de peu
Et de peau
Tellement d'espoir!
Faisons un aveu
On s'est fait avoir
Ou on a fait semblant
Pauvres manants
D'y croire
Faites vous une raison
Les décideurs
Sont ailleurs
Ils ne sont pas
De la Blanche Maison
Tout au plus
En mission
Invités d'horreur
En toute convivialité
Pour un repas
Le temps de passer
En toute amitié
Un contrat
Ils sont
Non élus
Ces faux-culs
Tireurs de ficelles
Vendeurs de canons
De pilules et de chansons
Et font
À tire d'aile
Dans la déraison
Published by Yannick Rieu
26 janvier 2017
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/2017
03:11
Si j'étais philosophe
J'irais voir du côté des manouches
Des tziganes et des Touaregs
J'irais entendre les Yanomanis du Brésil
J'écouterais les indiens d'Amérique
J'irais en Afrique
Les Pygmées, les Bandjouns
Les Abourés de la Côte d'Ivoire
Si j'étais philosophe
J'irais voir du côté de l'Orient aussi
Je m'intéresserais au Bulang et au Drung du Yunnan
Aux Aïnous du Japon
J'interrogerais les Aborigènes d'Australie
Si j'étais philosophe
Je serais philosophe avec la philosophie
Je commencerais, si j'étais philosophe
Avec les peuples qui n'ont pas d'histoire
Pas d'écriture, pas de possession
Pas de temple ou de religion
Je commencerais avec le plus loin
De ce que je pense que je pense
Sachant que tout cela n'aurait pas de fin
Si j'étais philosophe je m'interdirais de penser ce que je n'aurais pas vécu.
Si j'étais philosophe je serais anthropologue de la non-pensée.
Published by Yannick Rieu
15 janvier 2017
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16:26
Envers et contre tous
Définition 1: "dans la direction de" (10ème siècle)
Définition 2: "Faire quelque chose malgré les conseils opposés des personnes qui nous entourent" (16ème siècle)
17ème centurie
Probablement
L'apogée de l'Occident
Du fond de leur abîme
ou selon, de leur cîme
Molière, Corneille et Racine
La Fontaine, Mozart, Bach
Sans oublier Descartes
Par la peau des dents
Échappés de la furie
De leurs vénérables descendants
Entre sens et parements
Amantes et amants
Enlacés
Libres
Juste équilibre
Entre le "dire" et le "penser"
Le génie
Du naturel et du construit
En ces temps d'éreintes
Vaut mieux être un Philinte
Qu'un bruyant Alceste
Sans demander son reste
Suivre son chemin d'airain
Voie faite d'indifférence
Et d'espoirs non feints
Sans fins, sans freins
Sans fin
Cet amour de portée (musicale)
Sur un air de discorde (banal)
Entendu
Une note ratée
Au bout d'une corde
S'est pendu
D'une mélodie ardue
Une note s'est perdu
Solitaire
Elle cherche en vain
Salutaire
Un air contemporain
La puérilité
Nue
S'empare du virtuose
Tellement!
Qu'il n'ose
Plus
Jouer la vérité
Il est de ces amours envahissants
Dont il vaut mieux rester distant
Se méfier
Petits jouets
Que ces amours étouffaient
Qui vous font tant
À tout jamais
Enfant
Parfois
Chez certaines gens
Il est évident
Et je suis courtois
Que pour elles
L'amour est mur
Voile et chape
Au-delà desquels
Personne ne murmure
D'où rien ne s'échappe
Chose indiscutable
D'apparence irréprochable
Forteresse de bons sentiments
Dégoulinant de tendresse
Amour répugnant
Suintant la faiblesse
Forme de pouvoir
Éternel
Maternel
Le mal nommé amour
Est un bien mauvais détour
Des mains de gens d'avoir
De ceux masqués d'atours
De ces hypocrites
Qui profitent
De cette innocence
Que rien n'offense
Published by Yannick Rieu
-
dans
Culture
10 janvier 2017
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/2017
16:07
On ne crée qu’à partir de rien, on invente à partir de tout.
6 :30
Je m’éveille. De mon lit j’observe le jeu de lumière dans le feuillage des arbres. Des ombres sans contour dansent sur le mur de ma chambre. Il pleut. Les fenêtres donnent plein sud. Je couche sur le papier quelques idées. Je me relis et m’endort. Fascinantes ces idées...
10 :00
Un flash. Je me réveille en sursaut. J’ai fait un rêve formidable. Aucun souvenir. Je cours une dizaine de kilomètres, fais un tour de vélo (une vingtaine de kilomètres).
10 :03
Je m’éveille à nouveau et me lève. En pleine forme. Sous la douche une mélodie prend forme dans ma tête et se déploie gracieusement. Trop de shampoing, la mousse tombe à mes pieds. Le bain devient glissant et dangereux.
10 :29
Jus de pamplemousse fraichement pressé, pain 3 farines (blanche, blé complet et sarrasin) fabriqué par mes soins, avocat nature, saumon fumé. Un délice ! Ai oublié la mélodie.
11 :03
Il est là, imposant au milieu de la pièce, séduisant et encombrant tout à la fois. Quelque chose d’humain chez lui. Un peu de piano. Faudra que je fasse un peu de technique au saxophone. 2 accords que j’aime bien. Je note.
15 :48
Arrête mes lectures. 4 bouquins trônent sur la table du salon : philo, sociologie, science (vulgarisé) et une biographie. Je lis trop. Ça m’empêche de réfléchir. On pourrait passer une vie à lire ! J’imagine un musicien qui passerait le plus clair de son temps à écouter de la musique. Pas de sens. Autant se promener, faire son jardin, nettoyer la maison. Ou ne rien faire. Tout est dans la façon. Faire de façon extraordinaire des choses ordinaires plutôt que faire des choses extraordinaires de façon ordinaire...Se promener...Faudrait que je fasse un peu de saxo.
17 :27
De retour de ma promenade. Petite fringale. Olives, tartinade de tofu, verre de vin.
18 :04
Un peu de saxo, le temps de sentir que les doigts prennent leur place naturellement, les notes coulent avec fluidité. Depuis quelques mois le son a gagné en substance sans aucune raison apparente. J’observe avec mes oreilles. J’évite de travailler sur des concepts. Trop restrictive cette approche. Trop de méthode rend le jeu mécanique, prévisible. Je tente de travailler à la façon d’un peintre. Je peins et je jette. Je joue et j’oublie. La mélodie de ce matin ou sa sœur réapparait au détour d’un trait. Cette fois je note et monte au studio. Nouvelle composition. J’espère qu’elle tiendra le coup. Demain ou la semaine prochaine elle prendra peut-être le chemin de la poubelle ou alors ce tiroir qui déborde de bonnes idées qui ne servent à rien. Un jour peut-être...
20 :39
Je visionne le film « Dans la maison » avec Fabrice Luchini. On ne fait pas de bonne littérature avec de bonnes intentions paraît-il. Avec quoi devrions-nous faire de la bonne musique alors ?
22 :26
Retour au studio. Intègre les deux accords trouvés ce matin à ma nouvelle compo. Je sème. Nouveau visage, amputation, élagage, chirurgie, plâtrage, amincissement, bouturage, coupure, greffe, labourage...opération à thème ouvert. Un musicien est aussi un chirurgien, un jardinier, un paysan. Sa terre ce sont les sons. Une mère pour aimer mais surtout un père pour sacrifier. Il est bon qu’il soit aussi terroriste sans pitié faisant éclater ce qu’il aura construit la veille. Combien il faut d’amour pour dire non ! Que de destruction pour arriver à une naissance !
Published by Yannick Rieu
-
dans
Culture