La déclaration universelle des droits de l'homme a été adoptée le 10 décembre 1948. Je ne crois pas que l'esprit de l'homme a changé du tout au tout depuis cette signature. Alors...
Je me demande jusqu'à quel point cette histoire des droits de l'homme n'est pas devenue une autre façon d'imposer notre vision du monde au reste de la planète. Quand je dis "notre" je fais référence, grosso modo, aux pays occidentaux dominants depuis plus ou moins 500 ans: L'Europe, l'Amérique du Nord.
On leur a déjà fait le coup dans le passé!
Souvenons-nous de notre désir, avec tout ce mouvement qui s'étale sur des siècles (et qui n'est pas fini), de vouloir imposer, souvent par la force, un Dieu...d'amour! Combien de conflits en son nom! Souvenons-nous aussi de notre prétention à vouloir civiliser ces "barbares" qui vivaient en Afrique, dans les deux Amériques, en Asie.
Droits de l'homme...blanc...chrétien..?
Souvenons-nous aussi du traitement réservé aux plus démunis de notre société, aux travailleurs qui peine à longueur de journée, aux ouvriers. Leurs droits se résument trop souvent à recevoir la charité alors que c'est de justice qu'ils ont besoin.
Droits de l'homme...blanc...chrétien...riche..?
Souvenons-nous de ces femmes systématiquement éloignées du pouvoir, de ces femmes coupables, avec l'aide de la religion, d'être...femmes!
Droits de l'homme...blanc...chrétien...riche...mâle..?
Au nom de quoi se drape-t-on de cette vertu qui nous donnerait le droit de diriger les autres?
Les choses changent me direz-vous? Je n'en suis pas convaincu.
Pourquoi lorsqu'il s'agit de protéger leurs intérêts, les pays sont si prompts à mettre des milliards de dollars (pour ceux qui en ont les moyens...), à mobiliser des énergies, troupes, des cerveaux, à penser des modes d'action, des stratégies alors qu'il en va tout autrement lorsqu'il s'agit de lutter contre la pauvreté, le manque d'éducation etc. Tout à coup, ces mêmes pays mettent des dizaines et des dizaines d'années à réfléchir sur des moyens éventuels, avec des budgets restreints...vous savez...la crise...
Si le vote pouvait vraiment changer les choses, il serait illégal. Si on voulait vraiment changer les choses on ne se contenterait pas de déleguer notre pouvoir tous les quatre ans...pour quatre ans...