Pas facile de voir toute cette beauté gaspillée par des gens qui sont mis au pouvoir par voix démocratique, c'est-à-dire nous-mêmes, collectivement. Sommes-nous si laids et inconscients? Faut croire que oui. Il faut admettre que ces gens au pouvoir sont le reflet de nous-mêmes en tant que société.
La majorité pense que nos dirigeants ont à coeur les intérêts de la communauté. Pourtant il est si aisé de décrypter, par leurs discours et actions, qu'ils défendent des intérêts qui ne sont pas, globalement, les nôtres.
Pourquoi ne voyons-nous pas? Notre nature est-elle à ce point corrompue? Je veux dire que notre bien-être et notre réussite personnelle passe à ce point avant tout? Pourquoi tant de différence entre ce que nous sommes enfants et ce que nous devenons adulte? Où s'opère cette transformation? Quand, dans notre vie, la peur s'installe au point de nous transformer en aveugles dangereux?
Pourrons-nous, aurons-nous la force et le courage de se voir tel que nous sommes? Combien de temps encore avant d'ouvrir les yeux, de regarder, de sentir, d'affronter?
Oui c'est douloureux, c'est pas toujours beau, ça fait mal mais c'est, ce sera nécessaire.
Peut-être avons-nous déjà passé un point de non-retour, une ligne qu'il n'aurait jamais fallu dépassée. Que le mur est trop près et le choc inévitable parce que les freins trop faibles et inadéquats.
Les forces qui nous projettent sur ce mur sont là, bien installées et "légitimes" parce qu'élues...Une fois élu le gouvernement agit-il encore comme un gouvernement démocratique? Pour le peuple? Si la réponse est non, nous avons un gros problème.
Ce système, le suffrage universel (donc nous) permet de mettre en place des gens qui ne sont pas, qui n'agisse pas ou plus-globalement- dans un esprit démocratique, pour le bien commun et ce malgré tous leurs beaux discours qui voudraient nous faire croire le contraire.
Ce détournement du système démocratique, aidé en cela par une propagande bien ficelée, n'augure rien de bon.
Faire comprendre à des gens qui ont peur qu'un changement s'impose est des plus difficile. Je ne parle pas d'un changement de surface mais d'un changement de paradigme. Une autre culture.
Cette culture ne pourra se transformer que par l'éducation. En même temps, si nous sommes où nous en sommes aujourd'hui c'est à cause, en grande partie, de l'éducation! Les schémas de pensées hérités de générations en générations seraient donc à balayer! Je parle ici des valeurs fondamentales que l'éducation transmet. D'énormes mensonges sont régulièrement proférés dans nos écoles.
Selon moi, il est indispensable de prendre un recul avec notre propre culture.
Est-ce qu'une révolution de cette envergure peut passer par les institutions? Autrement dit, les changements doivent-ils se faire en haut de la pyramide ou en bas? Ne sommes-nous pas responsable de cette révolution, chacun de nous, face à nous-mêmes?
Je crains fort que cette responsabilité soit rejetée d'emblée car elle ne fait pas partie de cet héritage. Nous voudrions changer nos dirigeants, la société, le système tout en restant dans le confort de vieilles idées qui sont, en elles-mêmes, responsables de nos maux actuels.
La question est: est-ce que l'éducation telle que pratiquée aujourd'hui dans nos écoles va dans ce sens, celui d'une remise en cause fondamentale?
La réponse est tout simplement: non.