Voilà un mot que l'on rencontre souvent!
Liberté.
Sommes-nous libre? Qu'y a-t-il derrière ce mot, qu'est-ce qu'il contient?
Avons-nous vraiment réfléchi sur ce qu'est la liberté? Un être humain libre peut-il avoir des conclusions? Des opinions arrêtées? Des traditions? Une nationalité? Des croyances, religieuses ou politiques? Des idéaux?
La liberté peut-elle être de seconde main?
La pensée peut-elle être libre? Peut-on parler de liberté si celle-ci ne peut s'épanouir qu'à l'intérieur de schèmes bien définis dictés par la pensée?
L'horizontalité de la pensée nous interdit l'accès au présent. Celui-ci est inaccessible tant que la pensée opère. Elle prend sa source dans la mémoire, celle-ci étant constituée de souvenirs, de savoirs, de connaissances etc.
Celui ou celle qui vit continuellement dans ses pensées est un être du passé. Il ne connaît pas la beauté du présent et ira (la pensée ne tolère ni ne conçoit son propre silence) jusqu'à affirmer que le présent est chose pauvre, dénué d'intérêt. La pensée ne veut pas mourir!
Attention! Je ne dis pas qu'elle est inutile (évidemment!) mais elle n'est efficace que dans un mince champs d'action. Le problème est qu'elle prend toute la place, avec les ravages que l'on connaît. Nos sociétés, depuis longtemps, ne connaissent que cet outil pour affronter la vie et ses milles problèmes. Nous ne connaissons rien d'autre et sommes, cela est troublant, incapables d'entendre ces voix qui nous ont questionné sur la pertinence ou l'impertinence de la pensée dans certains champs. Nous sommes pour ainsi dire à genoux devant elle.
L'endoctrinement peut prendre beaucoup de formes, plus ou moins subtiles. La "beauté" de certaines formes d'endoctrinements si je puis dire, qui ont cours dans nos sociétés dites libres, s'appuient justement sur des valeurs qui nous font penser ou croire que nous vivons, pensons librement alors qu'il n'en est rien. Notre liberté n'est au fond qu'une habitude, un pli, une tradition qui serait trop périlleux de remettre en cause. Nous préférons, et de loin, notre confort et notre sécurité psychologique à une remise en cause profonde et sincère.
Ainsi sans vouloir aller à la racine des problèmes nous continuons à élaborer des concepts, nous nous penchons sur ce qui devrait être au lieu de voir ce qui est.
Nous sommes des idéalistes parfois fort sophistiqués, avec des réflexions habiles, complexes voire compliquées.
Des milliers de livres écrits. Intéressants et inutiles.
Des milliers d'idées. Charmantes, désarmantes, subtiles, volatiles.
Je pense donc je suis?
La pensée s'arrête et cela est.
Confort et médiocrité vont de pairs.
Au fond nous ne voulons pas changer.
En toute bonne foi.